On naît tous Mère Teresa mais on ne le devient pas tous !


Mère Teresa

Qui d’entre nous n’éprouve pas d’admiration pour une femme comme Mère Teresa ? Je pourrais aussi citer l’abbé Pierre, Sœur Emmanuelle, le Père Damien et bien d’autres encore.  Ce genre de personne altruiste, entièrement au service des autres, des plus pauvres, des plus démunis, sacrifiant leur propre existence.

Nous n’éprouvons pas que de l’admiration. Parfois, nous ne nous sentons pas à la hauteur, nous nous sentons coupable de ne pas être aussi engagé.e qu’eux, de ne pas contribuer plus à l’amélioration du monde.

Dans cet article, nous allons explorer les challenges que nous rencontrons dans notre tentative de donner un sens profond à notre vie à travers notre contribution au monde. Comment être utile sans tomber dans les excès de la mission que nous avons choisie ?  Comment profiter de notre quotidien tout en étant satisfait.e de notre engagement ?

En tant que conseillère en fleurs de Bach, c’est bien entendu cette solution que je vais vous proposer. Mais quelles fleurs pour quels problèmes liés à notre mission ?  C’est ce que vous découvrirez dans la suite de cet article.

Avant de commencer, un petit rappel pour ceux et celles qui entendent parler des fleurs de Bach pour la première fois. Il s’agit d’élixirs floraux sous forme de gouttes mises au point par un médecin anglais au siècle dernier. La propriété de ces fleurs est d’agir sur nos excès émotionnels. 38 fleurs couvrent toute la palette des émotions humaines et permettent de rééquilibrer les émotions.

Elles guérissent en profondeur les blessures que nous avons accumulées depuis notre naissance. De cette façon, nous n’agissons plus à partir d’elles mais à partir de notre conscience.  (Vous pouvez retrouvez tous les anciens articles consacrés à cette méthode dans la boutique).

La plupart des « missions de vie », de la plus petite à la plus ambitieuse, passe par apporter une plus value aux autres par l’intermédiaire d’un service.

Car rendre service est un geste inné.  Au départ sans doute un geste de survie : c’est grâce au soutien mutuel que l’humain a pu survivre dans la nature hostile depuis la préhistoire.  Mais c’est tout autant un geste d’empathie, pour ne pas dire un geste d’amour.

Les expériences de Michael Tomasello et Felix Warneken de l'institut Planck (Leipzig, Allemagne) sont célèbres, pour avoir mis en évidence le caractère spontané de l'empathie chez les jeunes enfants entre 10 et 14 mois.

Un adulte entre dans une pièce les bras chargés de livres.  Tellement chargés qu’il est incapable d’ouvrir l’armoire où il doit les ranger.  On voit alors ces petits enfants observer et essayer de comprendre le besoin de l’adulte (qui ne dit rien). Ensuite, ils se mettent en mouvement en ramassant les livres tombés ou en ouvrant la porte de l’armoire. C’est touchant de voir à quel point ils s’investissent dans cette tâche même au prix de gros efforts physiques étant donné qu’ils marchent à peine.

Au fur et à mesure de nos expériences personnelles, soit nous hyperdéveloppons cette capacité d’empathie, soit nous l’enfermons bien profondément.

Quelles sont les raisons pour lesquelles nous hyperdéveloppons cette capacité ? Elles sont variées et souvent très personnelles. 

Si nous avons vécu avec un parent qui ne peut assumer complètement son rôle, par exemple parce qu’il est dépressif, handicapé, alcoolique, nous devons faire en sorte que ce parent puisse continuer à assurer nos besoins primaires d’enfant : manger, boire, avoir chaud…   Nous avons utilisé cette empathie naturelle pour assurer notre survie. Aider devient une question de vie ou de mort.  En tout cas, c’est ce que nous enracinons comme croyance à un niveau inconscient.  Nous ne questionnons en général pas nos croyances tant qu’elles ne sont pas mises à l’épreuve.  Aider devient alors une seconde nature.

Cela peut aussi se traduire par la peur pour nos proches, nous nous mettons à leur service de peur qu’il leur arrive quelque chose.  Je pense ici à toutes les mamans qui s’en font tellement pour leurs enfants qu’elles finissent par en être esclave. 

Si nous sommes sensibles à l’injustice suite à une situation personnelle (parfois si insignifiante qu’on ne fait pas de lien entre ce que l’on a ressenti et l’intensité de l’engagement que nous prenons -  par exemple la jalousie éprouvée dans de notre petite enfance). Nous pouvons nous engager à la vie à la mort dans des batailles épiques pour la défense des opprimés (humains, animaux, nature).

Si nous-mêmes ou un de nos proches avons été aidés voire sauvé, nous voulons probablement remercier ou « rembourser une dette ». Quoi de mieux que de s’engager dans un métier ou une association ?

Je me demande toujours quelle histoire se cache derrière :

  • cet ostéopathe et cet endocrinologue qui reçoivent jusque minuit tous les jours y compris les week-ends.
  • cette vieille jeune fille qui s’est sacrifiée pour élever ses frères et sœurs (Comme la Céline de la chanson de Hugues Aufray : « Dis-moi, Céline, toi qui es notre aînée - Toi qui fus notre mèr' - toi qui l'as remplacée, N'as-tu vécu pour nous autrefois - Que sans jamais penser à toi? »)
  • cette infirmière à domicile qui avale des kilomètres par tous les temps, à celle qui enchaîne les gardes…
  • ce journaliste qui couvre les évènements dramatiques pour que l’ignorance cesse
  • cette maman d’enfant handicapé
  • cet enseignant dans les quartiers défavorisés

 

Nous ne sommes pas obligé.es d’aller si loin dans cette notion de service et d’aide. C’est une démarche qui nous est quotidienne dans notre famille, sur notre lieu de travail, même dans nos loisirs. 

Aider est source, de reconnaissance, du sentiment d’utilité, ce qui provoque une satisfaction personnelle. 

Mais quelles conséquences sur notre vie de tous les jours quand cette action est mue par nos blessures inconscientes, quand elle nous conduit à des excès ?

« L’excès nuit en tout » dit l’adage populaire

Se sacrifier sans tenir compte de ses besoins propres tant au niveau physique que psychologique conduit à toutes sortes d’émotions désagréables en fonction de notre personnalité : rancœur, colère, tristesse, envie… Sans compter l’effet sur notre corps : burnout, épuisement, stress, complexes.

Et c’est ici que les fleurs de Bach interviennent :

Chicory – la chicorée

Quand on a l’impression d’en faire beaucoup et de ne pas avoir de reconnaissance en retour.  Bien sûr, on ne le fait pas pour avoir un remerciement mais on est vexé ou blessé si tout le monde trouve que ce qu’on a fait est normal et naturel.  C’est typiquement le problème des papas et des mamans dévoués. Vous savez, quand on vous dit régulièrement : « Tu es une mère-un père pour moi » -  Chicory va apaiser ce côté « maman-papa-poule » et ce besoin énorme d’être reconnu. On va pouvoir être aussi bien dans le recevoir que dans le donner. 

Dans le même registre, Redchestnut – le marronnier rouge

Quand on a l’impression qu’être inquiet va protéger ceux qu’on aime de tous les dangers et maladies qui croisent leur chemin.  Redchestnut, le marronnier rouge va nous aider à faire la distinction entre inquiétude et vigilance.  Cela nous évitera bien des journées ou des nuits agitées en pensant à notre conjoint, nos enfants, nos proches en train tout simplement de vivre leur vie.

Centaury – la Centaurée

Quand on n’arrive pas à dire « non » sans souffrir de culpabilité : on ne veut pas que les autres éprouvent de la tristesse, de la frustration, de la peur car on est hypersensible à la souffrance. On se plie alors en quatre pour satisfaire toutes leurs envies et besoins avant même qu’ils nous demandent quoique ce soit.  Centaury est typiquement la fleur qui correspond au syndrome de « Mère Teresa ».  Elle nous permet de se respecter et de constater que dire « non » ne provoque pas de rupture de relation ou de drame. Car que vaut notre « oui » si nous ne savons pas dire « non » ?

Oak – le chêne

Quand le devoir est notre motivation première et conduit toutes nos actions.  Même si nous sommes au bout du rouleau, nous continuons ce que nous avons entrepris. Pas le temps de manger, de boire, d’aller au petit coin. C’est notre corps qui trinque. En général, nous trouvons que la vie est dure, remplie d’obligations et de contraintes. Mais nous le faisons quand même. Oak va nous apporter la souplesse nécessaire en effaçant les traces profondes de toutes les injonctions reçues dans notre enfance à propos des droits et obligations que nous ont dépeints les adultes de notre entourage.

C’est la fleur qui nous éloignera du burn-out si nous nous rendons compte assez tôt de notre comportement.

Pour le même résultat mais provoqué dans l’enthousiasme :

Vervain – la verveine

Quand s’engage dans des projets enthousiastes. On ne peut s’arrêter de travailler, d’inventer, de créer. On agace notre entourage à cause de notre niveau élevé d’énergie et l’insistance que nous mettons à les convaincre de nous rejoindre dans notre lutte pour la cause que nous défendons.  On va coucher tard, on se réveille la nuit avec une nouvelle idée et notre sommeil en pâtit. Notre corps souffre aussi mais comme nous sommes dopés à l’adrénaline, nous ne nous en rendons pas compte.

Je ne peux dans cet article examiner la totalité des motivations conscientes et inconscientes qui nous conduisent dans les excès de nos missions de service.

Je pourrais en rajouter une dernière : la peur

Mimulus – la mimule

La peur du manque peut nous conduire à utiliser la notion de service au détriment des autres. L’ostéopathe dont je vous parlais au début de cet article, bien qu’étant très compétent, est attiré par l’argent avant tout. Au point d’avoir été accusé d’avoir tué deux tantes de sa femme pour détourner leur héritage. 

La peur de ne pas être aimé peut aussi nous amener à chercher sans cesse cet amour en rendant service : nous retrouvons notre comportement de petit enfant à la recherche de l’amour et de la reconnaissance de ses parents.  

Mimulus va nous aider à nous rassurer au plus profond de nous. Profitons-en pour reconnecter alors à notre sens inné de l’empathie.

 

Nous ne sommes pas nés pour être Mère Teresa, nous sommes nés pour devenir la meilleure version de nous-mêmes. Il est dès lors important de nous débarrasser, couche après couche, des protections que nous avons installées instinctivement.  En prendre conscience nous permettra de reconnecter avec la joie et la légèreté de notre enfance.

Je vous rappelle que les fleurs de Bach n’agissent pas comme une aspirine quand on a mal à la tête : elles agissent en profondeur et guérissent les blessures profondes qui alimentent nos comportements.

La bonne nouvelle, c’est que les fleurs de Bach sont très faciles à utiliser sans bouleverser tout ce que nous avons mis en place pour remplir notre mission. Ensuite, nous aurons envie de remplacer petit-à-petit notre soif de « faire » par la qualité de notre présence. Et nous serons dès lors bien plus efficaces

Stress

 


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